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Le 13 décembre dernier, à Liège, un homme tirait dans la foule avant de se suicider. Un acte exceptionnel, heureusement, mais qui jetait une lumière crue sur un sujet éternel, celui de la violence humaine. Une violence à laquelle notre société fait face aujourd’hui par toujours plus de punition, de répression. Et si l’on essayait plutôt davantage de prévention ?
Comment prévenir la violence ?
« Dans la société
médiatique
d’aujourd’hui,
constate Michael
Dantinne,
professeur
de criminologie à l’ULg, nous avons
une connaissance immédiate des faits
divers, proches ou lointains ; les médias,
poussés par la concurrence, en font état
très vite. »
La violence a-t-elle pour autant augmenté ?
Il est extrêmement difficile de répondre à
cette question : les comparaisons chiffrées,
quand elles existent, varient à la baisse
ou à la hausse en fonction de la période
de référence, et dépendent aussi de ce que
nous désignons sous le terme de violence,
les normes changeant avec le temps. Pour
le psychiatre et psychanalyste Philippe Van
Meerbeeck, la violence qui était autrefois
dans l’ordre des choses – légitimée par la
guerre, la défense de la patrie – n’est aujourd’hui
plus comprise, plus acceptée de la
même manière.
A l’école, par exemple, l’intolérance face
à l’agressivité augmente. Dans le même
temps, c’est à présent toute la population
qui la fréquente (et plus seulement les
membres de la classe dominante), et des
comportements qui lui étaient extérieurs
apparaissent en son sein, par ce « simple »
changement sociologique. « Et puis le corps
enseignant s’est modifié, remarque Benoît
Galand, professeur en Sciences de l’éducation
à l’UCL, il s’est féminisé, ce qui a
également transformé le regard porté sur le
comportement des élèves – notamment celui
des garçons. »
(...)