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Consommation
L’industrie du textile est le deuxième plus gros pollueur de la planète, juste derrière la pétrochimie. Elle produit toujours plus de vêtements et se donne un peu vite une image écologique responsable. Face aux géants de la mode, les adeptes de la slow fashion proposent des alternatives plus propres et plus éthiques.
BenteStachowske/Greenpeace
Pour être tendance, notre planète paye le prix fort : 1,7 million
de tonnes de CO2 émises, 92 millions de tonnes de
déchets, 79 milliards de mètres cube d’eau utilisés par
an. Sans compter les huit mille produits chimiques qui
entrent dans le processus de fabrication de nos vêtements
– du mercure aux formaldéhydes en passant par le plomb
ou le chlorure – et toutes les teintureries qui rejettent des métaux
lourds, des pigments toxiques, des eaux polluées…
Nous sommes très loin du glamour des podiums. Et ce mouvement
mondial ne risque pas de s’arrêter de sitôt : avec l’augmentation
de la population mondiale et la hausse de son niveau de
vie, la demande va exploser. En 2015, on a consommé 62 millions
de tonnes de vêtements et de chaussures, et on prévoit 63 % de
consommation en plus pour 2030 [1] !
Marketing et polyester
« Dans notre vie quotidienne, l’habillement revêt une dimension
psychologique forte, a fortiori dans notre société du paraître.
L’image véhiculée par ce secteur est par ailleurs tellement
positive qu’il est difficile de s’y attaquer. L’industrie textile dispose
d’une force de communication gigantesque, elle est très fermée sur
elle-même et organise sa propre autocritique », constate Juliette
Boulet, porte-parole de Greenpeace.
Un peu comme l’industrie automobile met en avant ses quelques
modèles électriques, les grandes chaînes de la mode vantent aujourd’hui
leur implication dans le domaine du recyclage. Un acteur
dominant comme H&M (qui se présente à présent comme
« éco-responsable ») organise ainsi des campagnes de récupération
de vêtements – 39 000 tonnes de textiles auraient été réinjectés
dans le circuit depuis 2013. Lorsque l’on sait que l’entreprise
suédoise en vend 1 000 tonnes toutes les 48 heures [2], il y a de quoi
relativiser. D’autant qu’en moyenne, seuls 20 % des vêtements
collectés sont effectivement recyclés. « Promouvoir la réutilisation
de tee-shirts ou de pulls si mal façonnés génère en soi des problèmes,
poursuit Juliette Boulet, car ils deviennent en réalité rapidement
des déchets. Tout en donnant l’impression au client qu’il
peut continuer à consommer sans la moindre culpabilité. »
En outre, dans cette prétendue course au recyclage, les géants
de la mode se tournent en priorité vers les fibres synthétiques
qui ont une durée de vie plus longue. En jouant la carte du
« durable », l’industrie prévoit ainsi de doubler sa production
de polyester d’ici 2030. Mais ce dernier est un dérivé du pétrole
et pollue largement notre environnement par (...)
=> Lire l’intégralité de cet article dans notre magazine.
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