Pour réaliser son nouveau projet éditorial lancé début juin 2020, Imagine a initié, un an plus tôt, un grand processus créatif baptisé #Imagine2020 en huit étapes.

1. La mise au vert. Durant l’été 2019, la rédaction s’est posée un moment pour établir les jalons d’une réforme ambitieuse en travaillant tant sur le fond (ses valeurs, ses fondamentaux, sa manière de raconter le monde…) que sur la forme du magazine (lay out, format, site web…). Plutôt que d’évoluer en vase clos, elle décide de lancer un processus participatif et collectif.

2. L’écriture collective du manifeste Imagine. Pour asseoir son projet, l’équipe décide d’écrire collectivement un texte fondateur qui réaffirme clairement ses valeurs et ses engagements. Etoffé et validé par le groupe des Pisteurs d’Imagine (lire ci-dessous), celui-ci viendra compléter la charte fondatrice du magazine de 1996.

Lire l’intégralité du manifeste Imagine ici

3. Un atelier d’intelligence collective. Le 13 novembre 2019, lors d’une soirée d’intelligence collective organisée chez Mundo N, à Namur, une vingtaine de personnes proches du magazine et issues d’horizons divers (enseignement, presse, ONG…) participent à l’Atelier Imagine construit en partenariat avec l’Asbl bruxelloise Collectiv-a spécialisée dans l’élaboration et l’animation d’événements participatifs. Plusieurs thématiques sont abordées (Imagine 2.0, l’information constructive, la diffusion du magazine…)

4. Un questionnaire en ligne adressé aux lecteurs. La rédaction sonde ses lecteurs par mail et via les réseaux. Au total, elle recevra 284 réponses. Les répondants sont principalement originaires de Bruxelles, Liège et du Brabant wallon. Le plus jeune a 24 ans, le plus âgé 83 ans. Ils sont employés à temps plein (33 %), retraités (30 %), travailleurs à temps partiel (18 %). A la question de savoir ce qu’ils pensent des contenus, trois idées émergent : avec Imagine, ils
« se sentent mieux informés », « découvrent des idées nouvelles », le magazine « les inspire et les porte vers l’avenir ». Des critiques sont également apportées sur le manque de couverture de certains sujets, la maquette, le site web, etc.

5. La création du groupe Les Pisteurs d’Imagine. Pour avoir un regard croisé et extérieur et renforcer la légitimité de ce processus, l’équipe décide, une fois de plus, de sortir de la rédaction et de créer un comité d’accompagnement #Imagine2020 en sollicitant une quinzaine de personnalités issues de la société civile (universités, ONG…). Certains sont des lecteurs du magazine, d’autres pas – voir la composition du comité ci-dessous

6. Un lunch laboratoire. Le 17 janvier, la rédaction et les Pisteurs d’Imagine se retrouvent chez Mundo B, à Bruxelles, pour travailler de manière participative autour de différents thèmes (le manifeste, l’information prospective, les relations avec la société civile…).

7. Une semaine de workshop à la rédaction. Début février 2020, la rédaction rassemble la totalité des propositions et réflexions accumulées durant ces différents mois et se remet au travail avec David Cauwe (graphiste), le Studio Colibri (création du site éco-responsable), des stagiaires de l’Ihecs et de l’ULiège, pour plancher sur le nouveau chemin de fer, la maquette, l’articulation avec le web…

8. Un numéro inédit post-crise. Programmée début mai, la sortie du nouveau projet est reportée début juin sur fond de crise du Covid-19. Malgré le contexte (des reportages annulés, des réunions de rédaction à distance…) Imagine s’adapte, avec agilité et créativité, en sortant un numéro de 156 pages, dont un cahier de 42 pages spécial « Covid-19 : changer d’ère », avec une tribune titrée « Le grand basculement » co-signée par la rédaction et les Pisteurs d’Imagine.

Lire notre tribune : Le grand basculement

Les Pisteurs d’Imagine

Olivier De Schutter, juriste, professeur à l’UCLouvain, nouveau rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’Homme (co-président)

Fatima Zibouh, politologue, experte inclusion/discrimination chez Actiris, doctorante au Cedem (ULiège), co-fondatrice du projet Women 100 (co-présidente)

Sybille Mertens, économiste, professeure à l’ULiège, titulaire de la Chaire Cera en entrepreneuriat social et coopératif

Caroline Lamarche, écrivaine, prix Goncourt de la nouvelle 2019

Esra Tat, directrice adjointe de Zero Waste Europe, diplômée en business & management (Grenoble II), entrepreneuse sociale (Ouishare, Enspiral…)

Ariane Estenne, présidente du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC), politologue (ULB) et journaliste de formation

Florence Le Cam, titulaire de la chaire de journalisme à l’ULB

Frédéric Chomé, entrepreneur (Factor-X, Usitoo…), consultant et membre de la coalition Kaya des entreprises de la transition écologique

Juliette Boulet, porte-parole de Greenpeace, journaliste de formation (ULB) et diplômée en études européennes (Facultés Saint-Louis)

Sandrino Graceffa, fondateur et ex-CEO de Smart Coop, consultant au sein de ID.Est

Charlotte Luyckx, philosophe (UCLouvain), coordinatrice du Groupe de recherche interdisciplinaire sur la crise écologique (Grice) et membre de la Maison du développement durable (Louvain-la-Neuve)

David Méndez Yépez, auteur-compositeur-interprète (Chicos y Mendez) et économiste de formation (UCLouvain, Clemson)

Julie Rijpens, chercheuse associée au Centre d’économie sociale (HEC-Liège)

Sébastien Kennes, animateur, formateur, chargé de projet à l’Asbl Rencontre des Continents

Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11, maître de conférences (ULB, ULiège)